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Dernières Infos - Crise au Liban

Nous tenons à notre entente "nationale" avec le CPL, affirment les députés du Hezbollah

Nous tenons à notre entente

Le logo du groupe parlementaire du Hezbollah. Photo ANI

Le groupe parlementaire du Hezbollah a salué jeudi l'appel au "dialogue national" lancé dernièrement par le chef de l’État libanais Michel Aoun, et assuré être prêt à développer l'entente avec le Courant patriotique libre (CPL), au moment où les deux alliés tentent d'apaiser les tensions qui les opposent à l'approche des législatives du 15 mai 2022.

Le CPL et le Hezbollah avaient signé en février 2006 l'entente de Mar Mikhaël, scellant leur partenariat. Si depuis, les relations entre les deux partis ont connu des tensions au fil des ans, concernant notamment l'implication du parti pro-iranien dans le conflit en Syrie, elles ont semblé réellement remises en question ces dernières semaines par le courant aouniste, en raison de divergences sur de nombreux dossiers. Dimanche, le chef du CPL et gendre du président Aoun, Gebran Bassil, a déclaré qu'il n'était pas prêt à mettre un terme à l'entente de Mar Mikhaël, mais que celle-ci devrait être "développée" pour répondre aux nouveaux défis économiques et financiers. Le chef du parti chiite avait favorablement accueilli cette proposition dans un discours lundi. Le président libanais et fondateur du CPL, Michel Aoun, avait de son côté appelé fin décembre à un dialogue "national urgent", notamment autour de la stratégie de défense du Liban. Par "stratégie de défense", le président semblait désigner les armes du Hezbollah et la manière de les intégrer à l’État.

Dans un communiqué publié à l'issue de leur réunion hebdomadaire, les députés chiites ont salué cet appel du président qui permettra que "les forces et les parties politiques libanaises trouvent des solutions à la crise actuelle et ses conséquences", assurant y voir "un moyen important et efficace" de faire face aux problèmes dans le pays. Ils n'ont pas évoqué cependant la question de la stratégie de défense. 

Ils ont aussi assuré qu'ils "tiennent à l'entente nationale conclue entre le CPL et le Hezbollah", et estimé que "le besoin de la développer est naturel". "Les deux parties ont des remarques et des points à soulever, ce qui nécessite une discussion bienveillante", a ajouté le groupe parlementaire, qui a souligné les "résultats positifs" de cet accord. 

Les députés du parti pro-iranien ont enfin soutenu l'ouverture d'une session extraordinaire du Parlement au vu du "besoin urgent de voter des lois liées au sauvetage, à la reddition des comptes et à l'organisation de l’État".

Mercredi, le Premier ministre Nagib Mikati avait annoncé, à l'issue d'une réunion qualifiée de "fructueuse" avec le président Aoun, une entente portant sur l’ouverture d’une session extraordinaire du Parlement et la convocation d’un Conseil des ministres "dès réception du projet de budget 2022 dans les deux prochains jours". Les ministres chiites boycottent en effet le gouvernement depuis le 12 octobre jusqu'à ce que le juge Tarek Bitar, en charge de l'enquête sur les explosions au port de Beyrouth, soit écarté du volet politique de l'instruction. Le Hezbollah réclame lui que le magistrat soit dessaisi. Il convient de signaler que la reprise des réunions du Parlement assure l’immunité constitutionnelle aux députés incriminés dans l’enquête du port. Le juge d’instruction ne sera donc plus à même de les poursuivre et les mandats d’arrêt lancés à leur encontre ne pourront pas être exécutés.

Le groupe parlementaire du Hezbollah a salué jeudi l'appel au "dialogue national" lancé dernièrement par le chef de l’État libanais Michel Aoun, et assuré être prêt à développer l'entente avec le Courant patriotique libre (CPL), au moment où les deux alliés tentent d'apaiser les tensions qui les opposent à l'approche des législatives du 15 mai 2022.Le CPL et le Hezbollah avaient...