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Moyen-Orient - PORTRAIT

Isaac Herzog, travailliste policé et nouveau président d’Israël

Le nouveau chef de l’État d’Israël est l’héritier d’une des plus grandes familles israéliennes, parfois comparée aux Kennedy.

Isaac Herzog, travailliste policé et nouveau président d’Israël

Le nouveau président Isaac Herzog, en compagnie de sa femme, célébrant son succès à la Knesset, le 2 juin 2021. Ronen Zvulun / AFP / Pool

Élu président hier par les députés israéliens, Isaac Herzog marche dans les pas de son père, Chaïm Herzog, chef d’État de 1983 à 1993. « Toute ma vie a été au service de l’État, ce sera un honneur de vous servir comme président de notre État que nous aimons tous », affirmait Herzog fils dans son clip de campagne diffusé ces dernières semaines sur les réseaux sociaux. Celui qui occupera pour les sept prochaines années une fonction – en grande partie symbolique – avait convoité, en 2015, le poste de Premier ministre, doté de beaucoup plus de pouvoirs. L’avocat de formation, né en 1960, avait alors en face de lui un adversaire redoutable : un certain Benjamin Netanyahu. « Quand je m’étais porté candidat à la tête du Parti travailliste, ils ont dit : “Il n’a pas de charisme, aucune chance.” Et quand j’ai affirmé, l’année dernière, que je serai l’alternative au gouvernement de Netanyahu, ils ont ri », avait-il déclaré à la presse avant les élections de 2015.

Raillé pour sa voix fluette, l’homme aux yeux clairs avait choisi en 2015 pour slogan de campagne : « Ce n’est pas ma voix qui compte, c’est la vôtre ». Modeste, diplomate, Isaac Herzog remplace l’ancien président Reuven Rivlin et apparaît comme l’exact opposé de Benjamin Netanyahu.

Filiation

M. Herzog, surnommé « Bouji », a été élu pour la première fois au Parlement en 2003. Il a passé la décennie suivante dans des ministères, avant de prendre la tête d’un Parti travailliste en crise en novembre 2013. Son père, d’origine irlandaise, a été chef des services de renseignements de l’armée, avant de devenir ambassadeur aux Nations unies puis président. Son oncle, Abba Eban, est un diplomate renommé en Israël. Il a été en poste à Washington et aux Nations unies, puis a endossé le costume de chef de la diplomatie israélienne, poste qu’il occupait lors de la guerre des Six-Jours en 1967. Et son grand-père, Isaac Halevi Herzog, fut le premier rabbin ashkénaze de l’État d’Israël. « Herzog porte sur ses épaules le lourd poids de son héritage familial », résumait en 2015 le quotidien Haaretz, parlant d’une version israélienne des Kennedy.

Isaac Herzog a passé plusieurs années aux États-Unis, au gré des postes de son père, avant de servir comme officier dans les renseignements militaires puis d’étudier le droit à l’Université de Tel-Aviv, sa ville natale où il réside toujours. Il a ensuite été secrétaire du gouvernement travailliste d’Ehud Barak, avant de détenir plusieurs portefeuilles ministériels entre 2005 et 2011.

Par le passé, M. Herzog a milité pour que la résolution du conflit avec les Palestiniens redevienne un élément central du Parti travailliste, qui s’en était éloigné.

À peine 10 jours après sa prise de fonctions en 2013, il rencontrait le président palestinien Mahmoud Abbas à Ramallah, en Cisjordanie occupée. Pendant la campagne de 2015, il avait promis de relancer le processus de paix, interrompu en avril 2014, et même affirmé être prêt à « évacuer » des colonies israéliennes si besoin. Sa dernière mission en date était à la tête de l’Agence juive, une organisation paragouvernementale qui s’occupe notamment de l’immigration juive et des relations avec la diaspora juive. Il a quitté ce poste, qu’il occupait depuis 2018, pour être candidat à la présidence.

Source : AFP

Élu président hier par les députés israéliens, Isaac Herzog marche dans les pas de son père, Chaïm Herzog, chef d’État de 1983 à 1993. « Toute ma vie a été au service de l’État, ce sera un honneur de vous servir comme président de notre État que nous aimons tous », affirmait Herzog fils dans son clip de campagne diffusé ces dernières semaines sur les réseaux...

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