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Moyen-Orient - Conflit

Israël intensifie ses frappes en Syrie

À moins d’une semaine de la passation des pouvoirs à Washington, l’État hébreu aurait mené ce mardi, grâce à l’aide des renseignements américains, ses raids les plus meurtriers en Syrie depuis le début du conflit.

Israël intensifie ses frappes en Syrie

Un F-15 israélien décolle de la base aérienne de Hatzerim le 29 juin 2017. Jack Guez/AFP

Un tel bilan n’avait pas été observé suite à des raids israéliens en Syrie depuis le début de la guerre civile en 2011, selon le directeur de l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane. Mardi soir, au moins 57 soldats ont été tués lors de frappes aériennes lancées par Israël sur des entrepôts d’armes et des positions militaires du régime de Bachar el-Assad et du Hezbollah dans la province de Deir ez-Zor, frontalière de l’Irak, et dans les déserts de Boukamal et de Mayadine, situés dans le nord-est de la Syrie. Quatorze membres de l’armée syrienne ont trouvé la mort ainsi que 42 combattants étrangers rattachés à des milices pro-Téhéran, parmi lesquels 16 Irakiens et 11 Afghans, selon le dernier bilan fourni par l’OSDH. Comme à leur habitude, les autorités israéliennes n’ont pas confirmé avoir mené l’attaque, même si elles avouent régulièrement qu’elles ne laisseront pas Damas devenir la tête de pont de l’Iran.

Cette nouvelle attaque intervient dans un contexte d’intensification ces dernières semaines des bombardements attribués à l’État hébreu en Syrie, en particulier dans l’est du pays où le Hezbollah et la division des Fatimides, milice chiite composée de combattants afghans formés par l’Iran, sont nombreux. Dans la journée de mardi, des avions non identifiés ont fait 12 morts au sein de milices parrainées par Téhéran. Moins d’une semaine plus tôt, le 7 janvier, Israël avait déjà tué 3 de ces combattants lors de raids menés au sud de Damas.

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Selon un haut responsable des renseignements américains interrogé par Associated Press sous couvert d’anonymat, les dernières frappes aériennes ont été menées grâce à des renseignements fournis par Washington. Mike Pompeo aurait discuté de celles-ci avec le chef du Mossad, Yossi Cohen, dans un café de Washington, lundi dernier. Toujours selon cet officiel américain, l’attaque aurait visé une série d’entrepôts syriens servant de pipeline pour stocker des armes iraniennes, y compris des composants du programme nucléaire iranien. « Le moment choisi est clairement lié à la transition au pouvoir aux États-Unis. La fenêtre d’opportunité d’Israël d’agir plus vigoureusement contre l’Iran tout en étant toujours sous la “couverture” de Trump se referme », observe Michael Horowitz, spécialiste du Moyen-Orient à LeBeck International, interrogé par L’Orient-Le Jour. Israël s’attend également à ce que si et quand les négociations liées au nucléaire reprennent entre l’Iran et les États-Unis, la réalisation de telles frappes coûtera plus cher politiquement, car cela pourrait saper les relations avec la nouvelle administration Biden », observe Michael Horowitz, spécialiste du Moyen-Orient à Le Beck International.

Présence permanente en Syrie

Israël voit d’un mauvais œil l’arrivée de Joe Biden qui tranchera probablement avec la campagne de « pression maximale » menée par Donald Trump contre Téhéran depuis le début de son mandat. L’actuel président américain a notamment procédé, en 2018, au retrait unilatéral de l’accord international sur le nucléaire iranien de 2015 et au rétablissement de lourdes sanctions contre la République islamique. Le futur locataire de la Maison-Blanche chercherait de son côté à réduire les tensions et le risque d’un conflit ouvert avec l’Iran et pourrait reprendre les pourparlers avec ce dernier afin de rejoindre l’accord nucléaire. « Les Israéliens sont particulièrement préoccupés par les efforts continus de Téhéran pour établir une infrastructure militaire permanente dans l’est de la Syrie. L’Iran cherche activement à faire de la région frontalière syro-israélienne un site-clé pour stocker, transporter et potentiellement lancer des missiles contre Israël », observe Nicholas Heras, chercheur à l’Institute for the Study of War (ISW), interrogé par L’OLJ, qui ajoute : « Le génie du plan de l’Iran est qu’il a maintenant plusieurs régions – au sud du Liban, dans la zone frontalière syro-libanaise à l’ouest de Damas, dans le Golan syrien, à l’est de la Syrie, en Irak et au Yémen – où il peut utiliser différents types de systèmes de roquettes et de missiles pour frapper Israël. »

Au total en 2020, l’État hébreu a attaqué 50 cibles en Syrie, a indiqué le 31 décembre l’armée israélienne, sans dévoiler la nature de ses objectifs. Depuis 2011, le pays a procédé à des centaines de frappes contre des cibles du régime de Bachar el-Assad et des pro-Téhéran. « Israël voudrait idéalement retirer la présence iranienne de Syrie et y empêcher son enracinement. Cependant, cet objectif n’est pas réaliste à long terme, c’est-à-dire qu’Israël seul ne peut qu’espérer retarder et augmenter le coût du retranchement iranien plutôt que l’empêcher totalement. C’est pourquoi, parallèlement à l’effort militaire, Israël agit également sur le plan diplomatique pour faire en sorte que son intérêt soit pris en compte par les principaux acteurs susceptibles de façonner l’avenir de la Syrie, notamment les États-Unis et la Russie », ajoute Nicholas Heras. Malgré l’intensification de ses frappes dans la Syrie voisine, Israël n’a pas fini de craindre pour sa sécurité. « Israël peut frapper l’Iran et ses alliés autant qu’il veut, mais il ne peut pas empêcher Téhéran de maintenir une pression sévère à travers ses systèmes de missiles », conclut le spécialiste.

Un tel bilan n’avait pas été observé suite à des raids israéliens en Syrie depuis le début de la guerre civile en 2011, selon le directeur de l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane. Mardi soir, au moins 57 soldats ont été tués lors de frappes aériennes lancées par Israël sur des entrepôts d’armes et des positions militaires du régime de Bachar...
commentaires (3)

Depuis la création de l’état d'Israël, le Liban ne se sentait en aucun cas menacé malgré toutes les guerres survenues dans la région avec ses voisins jusqu’à l’installation des milices palestiniennes armées, puis des syriens et à la fin des iraniens qui se sont servi de notre pays comme un terrain de guerre pour épargner leur pays et leurs citoyens en nous prenant pour des boucliers humains au services des intérêts géopolitiques qui ne nous concernent ni de près ni de loin. A chaque fois que la Syrie ou l’Iran tousse le Liban s’enrhume alors que son climat et ses infrastructures d’avant servaient pour guérir les tuberculeux. Grâce aux présidents successifs depuis les années 80 ce pays est devenu la scène de toutes les guerres régionales et un pays pestiféré où même ses citoyens n’arrivent plus à se trouver un coin de verdure pour respirer ni un endroit paisible pour sa convalescence après les décennies de guerre. Il se sent continuellement menacé et se sent envahi de tout bord par les infestés de tout genre sans avoir son mot à dire ni quelqu’un pour stopper cette invasion. Les vendus ont fait des petits et grâce à eux nous voilà malades et agonisants pour que ces dirigeants pourris remplissent leurs poches et se pavanent dans les palais et les lofts servis par devant et par derrière avec l’argent du peuple vivant en dessous du seuil de la pauvreté.

Sissi zayyat

12 h 25, le 14 janvier 2021

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Commentaires (3)

  • Depuis la création de l’état d'Israël, le Liban ne se sentait en aucun cas menacé malgré toutes les guerres survenues dans la région avec ses voisins jusqu’à l’installation des milices palestiniennes armées, puis des syriens et à la fin des iraniens qui se sont servi de notre pays comme un terrain de guerre pour épargner leur pays et leurs citoyens en nous prenant pour des boucliers humains au services des intérêts géopolitiques qui ne nous concernent ni de près ni de loin. A chaque fois que la Syrie ou l’Iran tousse le Liban s’enrhume alors que son climat et ses infrastructures d’avant servaient pour guérir les tuberculeux. Grâce aux présidents successifs depuis les années 80 ce pays est devenu la scène de toutes les guerres régionales et un pays pestiféré où même ses citoyens n’arrivent plus à se trouver un coin de verdure pour respirer ni un endroit paisible pour sa convalescence après les décennies de guerre. Il se sent continuellement menacé et se sent envahi de tout bord par les infestés de tout genre sans avoir son mot à dire ni quelqu’un pour stopper cette invasion. Les vendus ont fait des petits et grâce à eux nous voilà malades et agonisants pour que ces dirigeants pourris remplissent leurs poches et se pavanent dans les palais et les lofts servis par devant et par derrière avec l’argent du peuple vivant en dessous du seuil de la pauvreté.

    Sissi zayyat

    12 h 25, le 14 janvier 2021

  • Ce que ce « spécialiste » ne dit pas.... Autant que l’iran multiplie ses sites d’attaques... Israel de son côté est DEJA à la frontière iranienne via les emirats et autres pays du gulf Puis, Biden a beau être plus « cool » que Trump... si l’iran va lancer ces missiles à partir de ces pays? Les USA ne vont pas rester à l’écart. Les pays arabes aussi. Puis l’iran , en détresse économique est contente de mener ses combats via ses milices locales ailleurs qu’en IRAN... Cependant, la donne changera si les missiles tomberont aussi sur Teheran... Ce régime ne survivra pas ... asphyxié économiquement . Il fait voir ce qui se passe sur la frontière iranienne aussi. En tout cas.... ca n’a pas l’air d’être Rose et serein dans la région. Que le liban soit préservé : c’est le plus important. D’où la demande du patriarche sur la neutralité du liban.

    LE FRANCOPHONE

    11 h 43, le 14 janvier 2021

  • WASHINGTON DEVRAIT MAINTENIR AVEC BIDEN LES PRESSIONS DRASTIQUES SUR L,IRAN ET RETOURNER A SES INTERETS STRATEGIQUES ET AUTRES DANS LA REGION DU M.O.

    ADIEU INTERNAUTES. C,EST DEFINITIF.

    06 h 31, le 14 janvier 2021

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