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À La Une - Liban

Aoun promet des mesures pour assurer la stabilité monétaire et les "droits des citoyens"

Ghazi Wazni évoque avec la délégation du FMI "tous les choix possibles" pour résoudre la crise.

Le président libanais Michel Aoun recevant l'émissaire de l'ONU au Liban, Jan Kubis, le 21 février 2020. Photo Dalati et Nohra

Le président libanais Michel Aoun a reçu vendredi l'émissaire de l'ONU au Liban, Jan Kubis, à qui il a affirmé que le gouvernement allait prendre des "mesures pour protéger la situation monétaire et les droits des citoyens", alors que le pays connaît une importante crise économique. 

"La plus importante des batailles que doit mener le gouvernement est la lutte contre la corruption", a déclaré M. Aoun lors de la réunion avec M. Kubis. Il a souligné que cette priorité doit s'accompagner de nominations administratives qui "contribueront à la mise en oeuvre des réformes". "Les mesures qui seront prises viseront à protéger la situation monétaire et les droits des citoyens", a-t-il ajouté.

Le président a par ailleurs espéré que la question du retour des réfugiés syriens vers leur pays soit intégrée au "rapport sur l'application de la résolution 1701 lors de la prochaine séance du Conseil de sécurité", début mars prochain. 

Selon des propos rapportés sur le compte Twitter de la présidence, le responsable onusien a pour sa part assuré que l'ONU "soutient les réformes que le gouvernement envisage de prendre".

Alors que le Liban traverse sa plus grave crise financière depuis la fin de la guerre civile (1990), les restrictions de la circulation des devises, et surtout du dollar américain, imposées par les banques impactent fortement la vie de tous les jours des citoyens.



(Lire aussi : La délégation du FMI entame son diagnostic de la crise libanaise)



"Tous les choix possibles"
Par ailleurs, le ministre libanais des Finances Ghazi Wazni a reçu la délégation du Fonds monétaire international actuellement au Liban afin de discuter de l'aide technique que peut apporter l'institution au pays. Au cours de leur réunion, le ministre et les membres de la délégation ont "étudié les différents conseils techniques que peut présenter le FMI pour aider le Liban à établir son plan de sauvetage", selon un communiqué publié par le bureau de presse de M. Wazni. "Sur base de l'évaluation de la situation actuelle par le Fonds, tous les choix possibles ont été évoqués et l'étude se poursuit afin de trouver des moyens de dépasser la crise", ajoute le texte.

La veille, la délégation du FMI avait été reçue par le Premier ministre Hassane Diab, en présence de M. Wazni et d'autres ministres. A l'issue de cette réunion, le ministre des Finances avait précisé que les discussions sur la nature de l’aide que fournira le FMI seront menées "lors d’une étape suivante". La délégation avait également rencontré le gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salamé.

Sollicité au courant du mois pour fournir son assistance technique, la délégation du FMI doit s’entretenir avec les autorités pour "savoir comment elles comptent faire face aux difficultés économiques du pays (...) et fournir une assistance technique sur les politiques à mettre en place pour faire face aux défis macroéconomiques", selon les termes du porte-parole de l’organisation, Gerry Rice. 

Dans la soirée, plusieurs dizaines de contestataires se sont rassemblés devant l'hôtel Phoenicia, le lieu de séjour de la délégation du FMI à Beyrouth pour protester contre les conditions que veut "imposer" l'instance financière et, plus globalement, contre les politiques financières et monétaires.

Le Liban croule sous une dette avoisinant les 92 milliards de dollars, soit plus de 150% du PIB.



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Le président libanais Michel Aoun a reçu vendredi l'émissaire de l'ONU au Liban, Jan Kubis, à qui il a affirmé que le gouvernement allait prendre des "mesures pour protéger la situation monétaire et les droits des citoyens", alors que le pays connaît une importante crise économique. "La plus importante des batailles que doit mener le gouvernement est la lutte contre la corruption",...
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Hahahahaha....

LeRougeEtLeNoir

15 h 45, le 21 février 2020

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Commentaires (4)

  • Hahahahaha....

    LeRougeEtLeNoir

    15 h 45, le 21 février 2020

  • IL N,Y A PAS DE MIRACLE MALGRE LES PAROLES DU CHEF DE L,ETAT. IL Y AURA LES CONDITIONS DU FMI QUI CIBLENT LA POPULATION... CAD LE NOMBRE... ET SONT ANTI POPULAIRES ET JAMAIS L,OLIGARCHIE ET LES MAFIAS DES MILLIARDAIRES ET MULTIMILLIONNAIRES CORROMPUS ET VOLEURS... LES MILLIARDS ET LES MULTIMILLIONS NE S,AMASSENT PAS HONNETEMENT MAIS PAR CORRUPTION ET VOLS... DONT LES PROPRIETAIRES DES BANQUES. QUE JUSTICE SOIT FAITE !

    ON NE ME DECONNECTE PAS. JE VAIS LE FAIRE

    14 h 57, le 21 février 2020

  • Suite : Les chrétiens déjà réduits à la situation de groupe minoritaire ne pourront plus élire un président chretien et ne participeront plus au pouvoir que très partiellement , beaucoup d 'entre eux devront émigrer . de là à penser que le Liban pourrait sombrer dans une guerre civile sunnites contre chiites et chretiens divisés , il n'y a qu'un pas ...l'exemple de la libye est l'a , c'est un pays qui n'existe plus , il n'y a plus que des tribus enfoirées qui se disputent . Au Liban les sionistes adoreraient voir tout ce monde imbriqué jusqu'à la moelle afin de contrôler toute la région , puisqu'isrel sera le seul pays debout dans toute cette sauce . Les printemps arabes ont annulé toute tentative d'aider la Palestine disparue de la carte . Et la révolution au Liban n'est qu'une chaîne toute petite au milieu de cet aveuglement général , ce n'était pas son momentum ! Il ne fallait pas précipiter le chaos chez nous . Pour terminer ce tableau plus pessimiste que jamais, notre seule lueur d'espoir serait de nous tourner vers Saint-Vladimir (Poutine) seul éternel vainqueur ! et seul protecteur des chrétiens d¡Orient . Il a la tête sur les épaules et appellera la Chine pour nous aider à nous reconstruire une économie saine basée sur le travail . Toute autre politique nous précipiterait vers un gouffre sans fin . IL EST TEMPS DE CHANGER D'ALLIANCE .

    Chucri Abboud

    14 h 53, le 21 février 2020

  • Il faut faire confiance , le Président et le gouvernement travaillent d'arrache pied pour redresser la situation , malgré les bâtons que leur met l'opposition dans les roues . Le deal du siècle comporte les dangers les plus sombres pour le Liban , dur à résumer tout cela mon cher ami : Les répercussions pourraient être terribles si nous ne soutenons pas notre gouvernement d'une seule voix . L'effondrement absolu de notre monnaie et la misère qui s'en suivra fera de nous des assistés dollarisés , et les americains pourront nous traiter à leur guise puisque nous serons devenus leurs mendiants monopolisés . Ils nous prêteront quelques milliards à condition que nous donnions la nationalité libanaise aux refugiés palestiniens pour leur donner une patrie de remplacement et pour augmenter le nombre des sunnites au Liban , appuyés par les réfugiés syriens anti-Bachar , et qui commenent à s'armer lourdement à Tripoli et au Nord , afin réduire la toute puissance du Hezb chiite . Ce dernier n'acceptant pas cette solution , il pourrait recourir a la force ...Et c'est exactement ce à quoi les sionistes voudraient arriver afin de completer leur mainmise déjà en cours sur nos gisements sous-marins et en même temps de dévier les préoccupations de l'aile armée du Hezb .

    Chucri Abboud

    14 h 52, le 21 février 2020

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