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Cruciaux pour la survie de Trump, les sénateurs républicains fidèles... mais distants

"L'appel éhonté et inédit du président à la Chine et à l'Ukraine pour qu'elles enquêtent sur Joe Biden est condamnable et épouvantable", tonne le sénateur Mitt Romney. 

L'ex-candidat républicain à la présidentielle Mitt Romney lors d'une conférence dans le Maryland, le 15 mars 2013. Photo AFP / Nicholas KAMM

Ils détiennent la clé de l'avenir politique de Donald Trump, menacé par une procédure de destitution: malgré de (très) rares voix critiques, les sénateurs républicains semblent encore garantir la survie du président américain. Mais leur soutien se fait cette fois plutôt discret, parfois même embarrassé.

C'est en visite dans leurs circonscriptions que les sénateurs, en pleine vacances parlementaires, ont été surpris par les derniers rebondissements en date de l'affaire ukrainienne, qui a précipité l'ouverture par les démocrates de cette procédure explosive.

"Vous restez là, silencieuse, et votre silence le soutient", a lancé, sous les applaudissements, une électrice à la sénatrice républicaine Joni Ernst lors d'une réunion publique, jeudi dans son Etat de l'Iowa. "Je ne peux pas parler pour lui", a répondu la sénatrice, assise, l'air grave. "Mais vous pouvez parler pour vous-même", l'interrompt la jeune femme, sur une vidéo du Washington Post. "Quand allez-vous dire +Assez+ ?"

Plongé dans la tourmente car les démocrates le soupçonnent d'avoir fait pression sur le président ukrainien pour qu'il enquête sur Joe Biden, son possible rival à la présidentielle en 2020, Donald Trump avait un peu plus tôt, suggéré, provocateur, que la Chine enquête à son tour sur l'ancien vice-président américain.

Interrogée par l'électrice sur cette déclaration choc, la sénatrice Ernst a détourné la conversation avec une allusion aux allégations - jusqu'ici non étayées - de corruption en Chine et en Ukraine que répètent à l'envi le président contre la famille Biden. "La corruption, peu importe où elle se passe, doit être combattue partout".

Une ligne de contre-offensive largement reprise par les républicains, qui utilisent parfois les mêmes éléments de langage dans leurs réponses ces derniers jours. Mais lorsqu'il s'agit de défendre fermement le président américain, les commentaires se font plus évasifs.

Fidèle allié du milliardaire aux salves souvent spectaculaires pour le défendre, le sénateur Lindsey Graham a déclaré jeudi au Washington Post qu'il ne soutenait pas la demande d'aide à la Chine de M. Trump. "Le président se défend", a-t-il poursuivi plutôt timidement. "Il sent que tout le monde cherche à l'avoir tout le temps alors qu'il n'a rien fait de mal".



(Lire aussi : Destitution de Trump : les démocrates pressent le pas et défient la Maison Blanche)



Trump met en garde 
Dans une procédure de destitution aux Etats-Unis, la Chambre des représentants doit d'abord voter une mise en accusation ("impeachment"), avant que le Sénat ne mène le "procès" sur la base de cette "inculpation".

Compte-tenu de la solide majorité démocrate à la Chambre, Donald Trump a reconnu publiquement vendredi qu'il risquait bien d'être mis en accusation... Puis il a lancé une menace à peine voilée aux sénateurs républicains qui seraient tentés de faire défection. "J'ai un taux de popularité de 95% au sein du parti républicain", a-t-il souligné, alors que plusieurs joueront leur réélection en 2020. Or l'ire du président aux 65 millions d'abonnés sur Twitter est restée gravé dans la mémoire de plus d'un ex-candidat républicain vaincu après avoir été la cible de ses critiques.


(Lire aussi : Destitution : malgré des SMS compromettants, Trump combatif face aux démocrates)



Des voix, pourtant, se risquent à le défier. "L'appel éhonté et inédit du président à la Chine et à l'Ukraine pour qu'elles enquêtent sur Joe Biden est condamnable et épouvantable", a tonné l'ex-candidat républicain à la présidentielle Mitt Romney, élu au Sénat avec une large majorité en 2018. Prenant plus de risques car il jouera lui son siège en 2020, Ben Sasse, autre sénateur républicain régulièrement critique de l'homme d'affaires, est aussi entré dans l'arène : "Attendez un peu : les Américains ne cherchent pas la vérité auprès des cocos (communistes, ndlr) chinois", a-t-il lancé dans les pages du Omaha World-Herald.

Mais pour que le milliardaire new-yorkais soit destitué, les démocrates devraient convaincre au moins 20 sénateurs républicains de voter avec eux, sans aucune défection de leur côté. Une éventualité qui apparaît encore très improbable.

Habile stratège, le chef de la majorité républicaine au Sénat Mitch McConnell s'est en tout cas saisi de cette perspective pour se poser en rempart protégeant Donald Trump... et jouer sur sa popularité pour appeler aux dons afin de financer sa propre campagne de réélection. "Vous connaissez tous votre Constitution. La façon d'arrêter l'+impeachment+, c'est avec une majorité républicaine, et moi comme chef de la majorité", a-t-il lancé dans un spot publié sur Facebook jeudi. "Mais j'ai besoin de votre aide. Merci de contribuer avant la date limite".



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Ils détiennent la clé de l'avenir politique de Donald Trump, menacé par une procédure de destitution: malgré de (très) rares voix critiques, les sénateurs républicains semblent encore garantir la survie du président américain. Mais leur soutien se fait cette fois plutôt discret, parfois même embarrassé.
C'est en visite dans leurs circonscriptions que les sénateurs, en pleine...
commentaires (3)

THIS IS AMERICA SUPER POWER ..… HAHAHAHAHAHA.... Parlons sérieux des 2 groupes qui s'affrontent , le groupe trump-bensalman-chitanyahou et le groupe Poutine-Rohani-HN trump-pète est sur une peau de banane sur le point d'être éjecté , bensalman cumule les échecs dans tous les domaines où il pense pouvoir s'imposer , chitanyahou n'y arrive pas , il a retourné tous les scénarios possibles avant les élections et après , tout lui indique la case taule ou hôpital psy . Poutine à qui tout réussit , la Syrie est nettoyée le Dombas est réglé , on se dispute sa fréquentation , Rohani super star de N.Y c'était à qui pouvait lui parler et l'approcher , H.N boit du petit lait depuis qu'il a envoyé ses "vaccins de rappel" à un voisin qui voulait se la ramener . Le groupe 1 a du fric plein les poches , est intouchable dans ses crimes et fautes graves . Le goupe 2 est sous sanctions , embargo boycott etc...on ne lui pardonne même pas d'avoir respirer . Certains nous disent qu'il faut attendre et ne surtout pas chanter victoire , l'avenir sera meilleur pour le groupe 1 , nous disent ils . Je dirai que n'ayant pas la chance d'avoir une boule de cristal sous la main , je préfère analyser le PRESENT EN LEUR LAISSANT LE FUTUR . TOUT EN LEUR SOUHAITANT UN BON WEEK-END . NEXT WEEK SHOULD BE TOUGHER FOR THE LOOSERS .

FRIK-A-FRAK

13 h 24, le 06 octobre 2019

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Commentaires (3)

  • THIS IS AMERICA SUPER POWER ..… HAHAHAHAHAHA.... Parlons sérieux des 2 groupes qui s'affrontent , le groupe trump-bensalman-chitanyahou et le groupe Poutine-Rohani-HN trump-pète est sur une peau de banane sur le point d'être éjecté , bensalman cumule les échecs dans tous les domaines où il pense pouvoir s'imposer , chitanyahou n'y arrive pas , il a retourné tous les scénarios possibles avant les élections et après , tout lui indique la case taule ou hôpital psy . Poutine à qui tout réussit , la Syrie est nettoyée le Dombas est réglé , on se dispute sa fréquentation , Rohani super star de N.Y c'était à qui pouvait lui parler et l'approcher , H.N boit du petit lait depuis qu'il a envoyé ses "vaccins de rappel" à un voisin qui voulait se la ramener . Le groupe 1 a du fric plein les poches , est intouchable dans ses crimes et fautes graves . Le goupe 2 est sous sanctions , embargo boycott etc...on ne lui pardonne même pas d'avoir respirer . Certains nous disent qu'il faut attendre et ne surtout pas chanter victoire , l'avenir sera meilleur pour le groupe 1 , nous disent ils . Je dirai que n'ayant pas la chance d'avoir une boule de cristal sous la main , je préfère analyser le PRESENT EN LEUR LAISSANT LE FUTUR . TOUT EN LEUR SOUHAITANT UN BON WEEK-END . NEXT WEEK SHOULD BE TOUGHER FOR THE LOOSERS .

    FRIK-A-FRAK

    13 h 24, le 06 octobre 2019

  • DESTITUTION VOUEE A L,ECHEC. ET IL SERA REELU. C,EST CA L,AMERIQUE.

    LA LIBRE EXPRESSION. - NE PLUS LE FAIRE SVP

    08 h 49, le 06 octobre 2019

  • Trump est trés solide, ils ne pourront pas avoir sa peau !

    Chucri Abboud

    08 h 44, le 06 octobre 2019

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