Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, est apparu une deuxième fois mercredi dans la banlieue sud de Beyrouth dans le cadre de la commémoration de Achoura. REUTERS/Aziz Taher
Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, est apparu une deuxième fois mercredi dans la banlieue sud de Beyrouth dans le cadre de la commémoration de l'Achoura. Il était apparu la veille, abordant durant son discours la situation en Syrie, au Yémen et au Liban. Axant son intervention du jour sur ces dossiers, auxquels se sont ajoutés ceux de la Palestine, de l'Irak et du Bahreïn, le leader du parti chiite s'en est violemment pris à nouveau aux dirigeants saoudiens.
Liban
Sur le plan interne, Hassan Nasrallah a affirmé que sa position sur l'élection présidentielle, exprimée la veille, était "claire", formulant l'espoir que les développements sur ce sujet aillent "dans le bon sens". Par ailleurs, le chef du Hezbollah a appelé le gouvernement à "concentrer son action en direction des Libanais afin de régler les dossiers qui les préoccupent".
Hassan Nasrallah a également abordé la question de la résistance à Israël, assurant qu'elle restait "une priorité". Il s'en est pris à ceux qui parient sur la dispersion des efforts de la résistance en soulignant qu'il garderait "les yeux ouverts sur ce qui se passe dans la Békaa autour des organisations takfiristes". "Nos ennemis font le maximum pour essayer de nous affaiblir. Ils ne réussiront pas", a-t-il lancé, devant une foule de partisans.
Par ailleurs, le leader du Hezbollah a réaffirmé qu'il resterait présent en Syrie "afin d'éradiquer les organisations takfiristes", précisant sur un plan général que "l'action des combattants de la résistance dans la région a contribué à limiter les attaques contre les processions de l'Achoura".
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Yémen
Le leader chiite est à nouveau largement revenu sur le conflit au Yémen, thème de la commémoration de l'Achoura tel qu'il l'a fixé, en s'en prenant violemment à la famille régnante des Saoud en Arabie. "La guerre saoudienne contre le Yémen montre la rancune et la haine des Saoud envers le peuple yéménite", a-t-il déclaré, soulignant que "les Saoudiens considèrent les Yéménites comme leurs vassaux et n'admettent pas qu'ils puissent devenir indépendants". "Au Yémen, il y a des centaines de milliers de combattants prêts à faire mordre la poussière aux Saoud", a-t-il martelé.
Sur la question palestinienne, Hassan Nasrallah a réaffirmé que "l'intifada est la seule méthode pour résister et lutter contre l'occupation sioniste", saluant les opérations "héroïques" menées ces derniers jours qui, selon lui, "signifient aux Israéliens qu'ils ne peuvent pas agir comme bon leur semble".
Évoquant par la suite l'Irak, le leader chiite a estimé que "la seule solution pour améliorer la situation du pays est d'éradiquer le groupe État islamique (EI)". "Lorsque les Américains apportent leur concours à l'EI dans l'est de la Syrie, vous devrez les combattre pour éliminer définitivement le danger qu'ils représentent", a-t-il déclaré, en s'adressant au gouvernement irakien.
Le leader du parti chiite a enfin réitéré sa solidarité "avec le peuple bahreïni".
Dans la nuit de mardi à mercredi, le leader du Courant du futur, Saad Hariri, avait répondu au premier discours de Hassan Nasrallah, affirmant que les propos de ce dernier "reflètent l'action de l'Iran en Syrie et dans la région". "Ce discours a pour objectif d'exacerber les haines entre les musulmans et de verser de l'huile sur le feu des guerres arabes", a déclaré M. Hariri dans une série de tweets, ajoutant que le discours du leader chiite "porte atteinte au Liban et à ses relations avec ses frères".
Pour sa part, le ministre démissionnaire de la Justice, Achraf Rifi, a affirmé mercredi sur sa page Twitter que le chef du Hezbollah "a le sang du peuple syrien sur les mains et est responsable de la discorde dans le monde arabe. Il se veut vainqueur au Liban, au-delà de ses capacités, et cela est inacceptable".
Et d'ajouter : "Les propos de Nasrallah sur l'Arabie saoudite ne concernent que lui-même. Le royaume (d'Arabie) est un Etat ami et n'a pas besoin du soutien des +instruments+ de l'Iran". Achraf Rifi a conclu en disant "refuser tout président de la République qui assure une couverture au Hezbollah et au projet iranien et qui isole le Liban de son environnement arabe, mettant en danger les intérêts de centaines de milliers de Libanais résidant dans les pays du Golfe".
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De nouveau, c'est Tartarin de TarasCON!!!! Rien de nouveau a signaler, du bla bla bla!
17 h 06, le 13 octobre 2016