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À La Une - Syrie

Hanadi Zahlout : syrienne, militante, arrêtée, torturée

La journaliste alaouite se trouverait au centre de détention d’al-Fayha'a à Damas, où elle serait soumise à de mauvais traitements physiques et psychologiques.

Hanadi Zahlout militait pour les droits de l'homme à travers les réseaux sociaux. Photo tirée de la page Facebook crée par des militants en faveur de sa libération.

Alors qu'elle allait retrouver des amis dans un café de Jaramana, petite ville située à quelques kilomètres de Damas, Hanadi Zahlout, journaliste syrienne indépendante, a été arrêtée le 4 août par les services de sécurité syriens, selon l'ONG Amnesty International. Reporters sans frontières date sa disparition au 25 juillet. Âgée de 29 ans, elle participait à l’organisation des manifestations anti-régime en Syrie et militait pour les droits des femmes à travers les réseaux sociaux. Hanadi était notamment engagée dans la lutte contre les crimes d'honneur.

Elle se trouverait au centre de détention d’al-Fayha'a à Damas, où elle serait soumise à de mauvais traitements physiques et psychologiques, selon l'ONG al-Karama. "Des personnes ayant récemment été remises en liberté après avoir été incarcérées à la section de la Sécurité politique à Damas ont déclaré l'avoir vue en détention sur place, et ont ajouté qu'elle avait fait des "aveux" après avoir été forcée à regarder une amie se faire torturer", indique de son côté Amnesty. Ses tortionnaires voulaient qu'elle avoue la teneur de ses activités dans le cadre de l'organisation de manifestations, a précisé al-Karama. Inquiète pour son intégrité physique et morale, l’ONG a soumis son cas au Rapporteur spécial de l'ONU sur la torture, et suit de près l'évolution de sa situation.  A ce jour, Hanadi n'a toujours pas été présentée devant le juge et n'a pas eu accès à une assistance juridique, selon le site cyberdissidents.org.

 

Son action, ses paroles, sa plume et sa voix libre constituent des motifs suffisants, dans un pays passé en mode ultra-répressif, pour lui valoir l'arrestation, la prison et le reste. Mais la "traîtrise" de Hanadi tient surtout à un facteur beaucoup plus grave : elle est alaouite. Une raison de plus qui fait de cette fervente activiste des droits de l’homme, une cible de choix pour les partisans du régime appartenant à cette même communauté.

Selon le Centre syrien pour les médias et la liberté d’expression, cité par cyberdissidents.org, Hanadi avait déjà reçu des menaces en 2009. Le message était clair : si Hanadi n'arrêtait pas d'écrire, elle s'exposait à quelque chose de vraiment déplaisant.

 

Plusieurs journalistes, défenseurs des droits de l'homme, militants politiques, opposants au régime, caricaturistes ont déjà payé très cher leur liberté de parole et d'écriture. Menacés, arrêtés, emprisonnés, torturés et même assassinés, ces personnes subissent la répression d’un régime qui fait taire tous ceux qui s’y opposent. Les tortures infligées au caricaturiste Ali Ferzat, enlevé le mois dernier à Damas sont emblématiques du traitement réservé à tous ceux qui ont eu l'audace de prendre goût à la liberté.

Il faut espérer que Hanadi soit libérée rapidement. Mais cette liberté physique n’est assurément pas la seule liberté pour laquelle la jeune femme et tant d’autres manifestent, malgré la répression.

 

Alors qu'elle allait retrouver des amis dans un café de Jaramana, petite ville située à quelques kilomètres de Damas, Hanadi Zahlout, journaliste syrienne indépendante, a été arrêtée le 4 août par les services de sécurité syriens, selon l'ONG Amnesty International. Reporters sans frontières date sa disparition au 25 juillet. Âgée de 29 ans, elle participait à l’organisation des...

commentaires (9)

Ca alors....et on s'étonne qu'on l'ai arreté?!!? Bon...une fille, même mignonne, qui organise des manifestations, qui POURRAIENT être armées en fin de compte, doublée d'une journaliste indépendante qui POURRAIT bien être une des coordinatrices de ceux qui filment, pour la presse des démocrates khaligites arabes, avec des moyens satellitaires avancés, les "Nuques des manifestants de on ne sait où" et les pancartes tournés vers l'arrière (étranges manifestations quand même, pour un monde qui veut aller de l'avant). Ben...saura-t-on la vérité un jour??

Ali FARHAT

19 h 17, le 12 septembre 2011

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Commentaires (9)

  • Ca alors....et on s'étonne qu'on l'ai arreté?!!? Bon...une fille, même mignonne, qui organise des manifestations, qui POURRAIENT être armées en fin de compte, doublée d'une journaliste indépendante qui POURRAIT bien être une des coordinatrices de ceux qui filment, pour la presse des démocrates khaligites arabes, avec des moyens satellitaires avancés, les "Nuques des manifestants de on ne sait où" et les pancartes tournés vers l'arrière (étranges manifestations quand même, pour un monde qui veut aller de l'avant). Ben...saura-t-on la vérité un jour??

    Ali FARHAT

    19 h 17, le 12 septembre 2011

  • Il recommence à dire n'importe quoi et prend à nouveau ses rêves pour des réalités ! Mille fois encore ces révolutions, qu'une seule fois encore cette dictature Irano-Chiito-Fakiho-Khomeinyste !!!!!!!!!!!!!!!

    VESPA-DABBOUR Maya

    18 h 38, le 12 septembre 2011

  • Et qu'en est-il Mr. Jabbour des SS assassinés alors qu'ils "maintenaient l'ordre" dans les pays occupés afin de "repousser le bolchevisme caché derrière les populations civiles"? Eux aussi faisaient leur travail, tout comme les forces de l'ordre du KGB, de la Stasi, des hommes de Pinochet et autres dictatures du même gabarit..

    Karim Atallah

    17 h 01, le 12 septembre 2011

  • - - Tout est au conditionnel dans votre rapport et article sur la journaliste Alaouite , qui selon vous , serait arrêté et aurait été torturée ....!! Mais sans conviction formelle .. ! J'aurai aimé lire la même inquiétude de votre part avec la même fougue et la même passion , envers les pauvres soldats , colonels et généraux de l'armée et des forces de sécurité intérieure , qui sont égorgés parce qu'ils font leur travail , celui de préserver le calme et la population , après avoir été torturés par ces fanatiques qui se cachent derrière une révolte qui n'en est pas une , mais bien une tentative d'un coup d'état en bonne et due forme , qui ne fait que foirer malgré ses plusieurs tentatives et supports Arabo-Sunnito-Salafo-wahhabites . ! Mais bon , eux comptent pour des prunes n'est-ce pas ?

    JABBOUR André

    13 h 39, le 12 septembre 2011

  • Comment la Russie, la Chine et même certains hommes politiques libanais peuvent encore se fermer les yeux??? À la vue de tous, à tous les jours, des nouvelles personnes que l'on torture, décapite... Les dirigeants qui s'enfouissent la tête dans le sable pour ne pas voir et entendre sont complices de meurtre et d'abus.

    rosa Zacharie

    12 h 45, le 12 septembre 2011

  • Bravo pour Hanadi c en son honneur, mais franchement on s'en fout. elle n'est ni la premiere et certainement pas la derniere. Dans tous les cas vu que c pas de la passionaria syrianna, et vula politique stricte de filtrage de tt se qui ne va pas dans la direction politique de l'editeur alpha, cette reaction ne sera pas publiee.

    Raymond Chidiac

    10 h 18, le 12 septembre 2011

  • il n'y a pas de mots assez forts pour apporter mon admiration et soutien à cette femme et ses compatriotes qui souffrent de cette barbarie!

    basile pierre

    07 h 59, le 12 septembre 2011

  • Pauvre Bachar al assad ??? comme a le patriache Rai ??.

    jean-pierre EL KHOURY

    07 h 56, le 12 septembre 2011

  • L'une des plus curieuses spécialités de l'homme est de donner un pouvoir de torture à son impuissance et la force impose une vérité, elle n'a rien d'intellectuel se contredit avec Hanadi Zahlout .Enfin si c'est au dix-huitième siècle, que la torture a été abolie , la Syrie vit toujours au dixseptième siècle .Hanadi courage . Nazira.A.Sabbagha

    Sabbagha .A.Nazira

    05 h 19, le 12 septembre 2011

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