Attaque contre une base militaire en Iran imputée à Israël ; un mort dans une frappe israélienne à Aïta al-Chaab : Jour 196 de la guerre de Gaza

Nous vous remercions d'avoir suivi notre couverture en direct de la guerre entre le Hamas et Israël.

Nous poursuivrons notre couverture du conflit dès demain matin.

Israël n'a pas informé les Etats-Unis de son intention de mener des frappes en Iran jeudi, après avoir dit à son plus proche allié qu'il n'attaquerait pas avant la Pâque juive, a déclaré un haut fonctionnaire américain à Middle East Eye.

S'exprimant sous couvert de l'anonymat, ce dernier a déclaré que les responsables israéliens avaient assuré à leurs homologues américains que leur réponse au lancement de plus de 300 missiles par l'Iran au cours du week-end n'interviendrait pas avant la Pâque juive, qui s'étend du 22 au 30 avril.

La frappe, que l'Iran et Israël se sont efforcés de minimiser, est intervenue quelques heures seulement après que le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, s'est entretenu avec le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, pour discuter de la situation dans la région.

Les derniers développements à la frontière libano-israélienne :

- Un missile antichar tiré depuis le Liban a touché un véhicule militaire à Metula, rapporte le Haaretz, notant qu'aucune victime n'a été signalée.

- Le Hezbollah a affirmé avoir pris pour cible, à 18h50, des équipements d'espionnage dans les fermes contestées de Chebaa.

Un homme marche devant un dessin de missiles à Téhéran. Photo AFP

🔎 Le risque d’une confrontation directe entre Israël et l’Iran a soudainement baissé vendredi après avoir atteint son pic pendant plusieurs semaines. Mais la guerre n’est pas évitée, elle est reportée.

L'analyse d'Anthony Samrani. 

Les dirigeants du G7 ont publié une déclaration condamnant l'Iran et accordant à Israël « toute sa solidarité et son soutien », à la suite de réunions en cours en Italie sur les tensions enflammées dans la région et dans le sillage des frappes attribuées à Israël sur un site radar près d'une centrale nucléaire iranienne ce matin.

Samedi, l'Iran a lancé une salve de plus de 300 missiles et drones en direction d'Israël, dont la majorité a été interceptée, bien que certains aient frappé des bases militaires en Israël. Cette attaque a été lancée en représailles à une frappe aérienne israélienne sur le consulat iranien à Damas, qui a tué plus d'une douzaine de personnes, dont des commandants haut placés du Corps des gardiens de la révolution islamique.

« Nous, ministres des affaires étrangères du G7 (Allemagne, Canada, États-Unis d'Amérique, France, Italie, Japon et Royaume-Uni) et le haut représentant de l'Union européenne, condamnons avec la plus grande fermeté l'attaque directe et sans précédent de l'Iran contre Israël », peut-on lire dans la déclaration., qui mentionne « une escalade dangereuse ».

Trois missiles ont été tirés par des avions de combat israéliens depuis l'extérieur de l'espace aérien iranien lors de la frappe « très limitée » de ce matin, a déclaré un haut responsable américain à ABC News.

Selon ce responsable, l'armée israélienne visait un site radar de défense aérienne près d'Ispahan, chargé de protéger l'installation nucléaire de Natanz. Une première évaluation a montré que la frappe avait « détruit » le radar, mais une évaluation complète n'a pas encore été réalisée.

Des informations parues plus tôt dans la journée indiquaient que les drones israéliens avaient été lancés depuis l'intérieur du territoire iranien. Reuters rapporte qu'un analyste a déclaré à la télévision d'État iranienne que des « mini-drones » pilotés par des « infiltrés à l'intérieur de l'Iran » avaient été abattus par les défenses aériennes à Ispahan.

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Abdollahian, a déclaré que les drones attribués à Israël qui ont été lancés vers la ville d'Ispahan plus tôt dans la journée n'ont causé aucun dommage et n'ont pas fait de victimes.

« Dans un effort désespéré, les médias qui soutiennent le régime sioniste ont tenté de faire de leur défaite une victoire, alors que les mini-drones abattus n'ont causé aucun dommage et n'ont pas fait de victimes », a affirmé M. Abdollahian dans des commentaires aux envoyés des nations musulmanes à New York, relayés par Reuters.

Téhéran a indiqué qu'il ne prévoyait pas de représailles. Israël n'a commenté l'incident.

Le Hezbollah a revendiqué en fin d'après-midi deux attaques contre Israël :

- Dans un premier communiqué, le parti chiite a affirmé avoir pris pour cible, à 17h10, des soldats israéliens rassemblés à « Roueissat el-Alam », sur les hauteurs contestées de Kfarchouba.

- Il a également affirmé avoir visé, à 17h50, des soldats israéliens à Biyad Blida, face au village libanais de Blida (caza de Marjeyoun).

La France a réitéré son appel "à cesser l'escalade militaire au Moyen-Orient" après l'attaque attribuée à Israël contre l'Iran, rapporte l’AFP.

Ce "n'est dans l'intérêt de personne et ne ferait qu'accroître l'instabilité et l'insécurité au Moyen-Orient", a réagi Christophe Lemoine, porte-parole adjoint du ministère des Affaires étrangères. "La France travaille à la désescalade avec ses partenaires", a-t-il ajouté dans une déclaration écrite.

Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanani a qualifié d'"irresponsable" et de "non constructif" le vote des Etats-Unis bloquant la candidature palestinienne à l'adhésion à part entière à l'ONU, rapporte l’AFP.

Le vote de Washington "a révélé le caractère frauduleux de la politique étrangère américaine et sa position isolée", a-t-il déclaré.

Douze pays ont voté jeudi au Conseil de sécurité de l'ONU en faveur d'un projet de résolution recommandant l'adhésion palestinienne à part entière à l'ONU. Les Etats-Unis, le principal allié d'Israël, ont opposé leur veto à cette demande tandis que la Grande-Bretagne et la Suisse se sont abstenues.

L'Allemagne a protesté auprès des services de Benjamin Netanyahu après qu'une chaîne de télévision israélienne eut fait état de manière "déformée" d'une vive dispute entre la cheffe de sa diplomatie et le Premier ministre israélien.

➡️ Plus de détails dans cet article. 

Plus de détails concernant la frappe israélienne qui a visé Aïtaroun (caza de Bint Jbeil), au Liban-Sud :

Le raid a détruit trois maisons et partiellement endommagé d'autres, ont déclaré des habitants de la région à notre correspondant dans le Sud. Aucune victime n'a été signalée jusqu'à présent.

La compagnie aérienne polonaise LOT Polish Airlines a annulé ses deux prochains vols entre Varsovie et Beyrouth, a indiqué à L'Orient-Le Jour une source au sein d'une agence de voyage locale qui consultait le système de réservation de l'agence.

La source a confirmé que la compagnie aérienne, qui assure actuellement trois vols aller-retour par semaine entre Varsovie et Beyrouth, n'a pas encore décidé si le vol suivant serait également annulé.

Citant un porte-parole de la compagnie aérienne, l'agence de presse polonaise a de son côté rapporté que LOT a annulé ses vols de Varsovie à Tel Aviv et Beyrouth vendredi en raison de la « situation instable dans la région ».

Le point sur la situation à la frontière libano-israélienne après 16h :

- Des avions de combat israéliens ont mené un raid sur les abords de Mansouri (caza de Tyr) et visé une maison non habitée, ont indiqué des habitants de la région à notre correspondant dans le Sud. La maison a été détruite. Aucune information concernant des victimes n'a filtré jusqu'ici.

- L'aviation israélienne a également visé une maison dans le village de Aïtaroun (caza de Bint Jbeil).

- Le Hezbollah a annoncé avoir pris pour cible à 16h50 des équipements d'espionnage qui se trouvaient dans le site de Biyad Blida, face au village libanais de Blida (caza de Marjeyoun).

Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé vendredi que le bilan avait dépassé les 34.000 personnes tuées dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement palestinien le 7 octobre.

En 24 heures, au moins 42 morts supplémentaires ont été recensés, portant le bilan à 34.012 personnes tuées, selon un communiqué du ministère, qui fait état de 76.833 blessés en plus de six mois de guerre.

Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres "condamne tout acte de représailles" au Moyen-Orient, a insisté son porte-parole après les explosions signalées dans le centre de l'Iran.

"Le secrétaire général répète qu'il est grand temps d'arrêter le cycle dangereux de représailles au Moyen-Orient", a indiqué Stéphane Dujarric dans un communiqué alors qu'Antonio Guterres avait alerté jeudi sur le risque d'un "conflit régional généralisé".

Le Hezbollah a annoncé la mort d'un de ses membres, Mohammed Hassan al-Sayyed Abdel Mohsen Fadlallah (surnomé Abou Hadi, né en 1969 à Aïnata (Bint Jbeil) mais résidant à Khirbet Silm (toujours à Bint Jbeil).

Comme d'habitude, le parti n'a fourni aucune information sur la date et le lieu de la mort de ce membre, le 282e depuis le début des échanges de tirs avec Israël, qui ont commencé le 8 octobre, soit un jour après le début de la guerre de Gaza.

Selon le correspondant de L'Orient-Le Jour au Liban-Sud, a été tué lors des frappes israéliennes sur Aïta el-Chaab (BInt Jbeil) ce matin.

Il était le fils du religieux libanais Abdel Mohsin Fadlallah et le fils de la sœur de feu Sayyed Mohammed Fadlallah, l'un des religieux chiites les plus influents du Liban, souvent considéré comme le chef spirituel du Hezbollah bien qu'il n'en fasse pas partie. Il travaillait dans le domaine de l'éducation et de l'enseignement.

Un périmètre de sécurité a été mis en place vendredi autour du consulat d'Iran à Paris et une intervention policière était imminente après qu'"un témoin a aperçu un homme y entrant porteur d'une grenade ou d'un gilet explosif", a-t-on appris auprès de la préfecture de police.

"Le préfet de police, Laurent Nuñez, a mobilisé la BRI", une unité d'élite de la police, a-t-on ajouté de même source, en précisant que le consulat avait fait une "demande d'intervention".

Les États-Unis "n'ont pas été impliqués dans une opération offensive", a déclaré vendredi le secrétaire d'État américain Antony Blinken après des informations faisant état de frappes de représailles israéliennes contre l'Iran.

"Je ne vais pas parler de ces événements rapportés par les médias (...) Tout ce que je peux dire de notre côté et de celui de tous les membres du G7 est que notre objectif est la désescalade", a-t-il affirmé lors d'une conférence de presse à l'issue d'une réunion des chefs de la diplomatie du G7 sur la petite île italienne de Capri.

🔴 Une personne a été tuée dans une frappe aérienne israélienne qui a visé, tôt ce matin, une maison dans le village de Aïta al-Chaab (caza de Bint Jbeil), a indiqué une source de sécurité à notre correspondant dans le sud.

Les États-Unis envisagent de débloquer "plus d'un milliard de dollars de nouveaux contrats d'armement pour Israël, y compris des munitions pour chars, des véhicules militaires et des obus de mortier", a rapporté le Wall Street Journal citant des responsables américains.

Les transferts d'armes proposés seraient "parmi les plus importants accordés à Israël depuis l'invasion de Gaza", indique le WSJ

Par ailleurs, la Maison Blanche doit voter ce week-end sur deux projets de loi qui fourniraient 26 milliards de dollars à Israël, "dont 5,2 milliards de dollars pour les défenses aériennes, 1 milliard de dollars pour la production d'artillerie et des milliards de dollars pour d'autres systèmes d'armes et les opérations militaires américaines entreprises dans la région en réponse aux récentes attaques".

Les chefs de la diplomatie des pays du G7 ont dénoncé vendredi le "nombre inacceptable de civils" tués à Gaza par l'offensive militaire israélienne, selon l'AFP.

"Nous déplorons toutes les pertes de vies civiles et notons avec grande inquiétude le nombre inacceptable de civils, dont des milliers de femmes, d'enfants et de personnes en situation de vulnérabilité, qui ont été tués à Gaza" , affirment-ils dans le communiqué final publié à l'issue de leur réunion de trois jours sur la petite île italienne de Capri.

Ils ont également exprimé leur opposition à "une opération militaire d'ampleur à Rafah", qui aurait "des conséquences catastrophiques sur la population civile".

Le Kremlin a appelé vendredi toutes les parties "à la retenue" pour éviter une "escalade", en réagissant aux informations relatives à des explosions en Iran imputées par certains à Israël, Moscou se gardant toutefois de désigner un responsable.

"Nous continuons à encourager les parties à la retenue et à s'abstenir de toute action susceptible de provoquer une nouvelle escalade dans une région aussi sensible", a estimé le porte-parole Dmitri Peskov, jugeant qu'il était "trop tôt" pour commenter toute potentielle responsabilité, en l'absence de déclaration officielle d'Israël.

La Turquie a mis en garde vendredi contre le risque d'un "conflit permanent" après les explosions en Iran qu'elle a attribuées à des représailles menées par Israël.

"Il devient de plus en plus évident que les tensions initialement provoquées par l'attaque illégale d'Israël contre l'ambassade iranienne à Damas risquent de se transformer en un conflit permanent", a dénoncé le ministère turc des Affaires étrangères dans un communiqué.

"Nous appelons toutes les parties à s'abstenir de toute mesure susceptible de conduire à un conflit plus large", a-t-il ajouté.

L'Allemagne a réitéré vendredi ses appels à la "désescalade" au Moyen-Orient après des informations faisant état d'explosions en Iran, imputées à Israël par des hauts responsables américains cités par des médias.

"La désescalade doit être le message du moment", a déclaré Steffen Hebestreit, porte-parole du chancelier Olaf Scholz lors d'une conférence de presse régulière à Berlin.

La Chine a appelé vendredi ses ressortissants en Iran à la prudence en raison d'un contexte sécuritaire "évoluant rapidement", après des explosions que des responsables des États-Unis cités par des médias américains ont imputées à Israël.

"L'ambassade de Chine en Iran appelle une fois de plus ses citoyens ainsi que les entreprises chinoises dans le pays à prendre des précautions en matière de sécurité, à suivre de près l'évolution de la situation et à assurer leur sécurité", a indiqué l'ambassade dans un communiqué.

Les chefs de la diplomatie des pays du G7 ont appelé vendredi "toutes les parties" à "empêcher une nouvelle escalade" au Moyen-Orient après les informations faisant état d'explosions en Iran.

"A la lumière des frappes du 19 avril, nous appelons toutes les parties à travailler pour empêcher une nouvelle escalade. Le G7 continuera à travailler dans cette direction", affirment-ils dans le communiqué final publié à l'issue de leur réunion de trois jours sur la petite île italienne de Capri.

Le ministère libanais des Affaires étrangères a dit « regretter le fait que le Conseil de sécurité de l’ONU n’a pas approuvé le projet d'adhésion de la Palestine aux Nations unies », dans un communiqué publié vendredi.

Les États-Unis ont apposé leur veto hier au Conseil de sécurité pour refuser à la Palestine le statut de membre à part entière des Nations unies.

Le ministère a par ailleurs appelé la communauté internationale à accepter la solution à deux Etats et l’adhésion de la Palestine à l’ONU.

L'armée israélienne a tiré à la mitrailleuse aux abords du village libanais de Aïtaroun (caza de Bint Jbeil) il y a environ une heure, selon les témoignages d'habitants relayés par notre correspondant au Liban-Sud.

Par ailleurs, l'artillerie israélienne a bombardé la périphérie de la localité de Rmeich (Bint Jbeil), selon des habitants.

Il s'agit des deux seuls incidents enregistrés à la frontière libano-israélienne au cours des deux dernières heures et demie.

Le président iranien Ebrahim Raïssi a prononcé un discours vendredi matin sans dire un mot sur les explosions rapportées quelques heures plus tôt, que les autorités ne lient pas aux tensions avec Israël.

S'exprimant devant plusieurs centaines de personnes dans la ville de Damghan (nord-est), M. Raïssi a très brièvement évoqué le contexte international tendu au Moyen-Orient après les tirs de drones et de missiles sans précédent de l'Iran contre Israël le weekend dernier.

Cette opération, menée le 13 avril, "a reflété notre autorité, la volonté de fer de notre peuple et notre unité", a-t-il déclaré." Toutes les parties de la population et toutes les tendances politiques s'accordent sur le fait que l'opération a renforcé la force et l'autorité de la République islamique."

Le Premier ministre britannique Rishi Sunak a réitéré vendredi son appel au "sang-froid" au Moyen-Orient après les informations faisant état d'explosions en Iran, imputées à Israël par des hauts responsables américains cités par des médias.

"Une escalade significative n'est dans l'intérêt de personne. Ce que nous voulons c'est que le sang-froid prévale dans la région", a déclaré Rishi Sunak lors d'une conférence de presse, ajoutant que Londres oeuvre avec ses alliés à "confirmer les détails" de ces événements.

Le ministre israélien de la Sécurité nationale, faucon du gouvernement de Benjamin Netanyahu, s'est vu accuser de nuire à la stratégie d'Israël face à Téhéran en lui attribuant implicitement la responsabilité des explosions rapportées vendredi matin en Iran.

Itamar Ben-Gvir s'est retrouvé sous le feu des critiques dans son pays après avoir posté sur X (anciennement Twitter) "Épouvantail !", ce qui signifie faible en argot hébreu et suggère que non seulement Israël était derrière l'attaque contre l'Iran, mais que l'attaque était faible, rapporte l'AFP.

"Jamais auparavant un ministre n'avait causé un préjudice aussi grave à la sécurité du pays, à son image et à son statut international", a déclaré le chef de l'opposition israélienne, Yair Lapid, dans son propre message. "En un tweet impardonnable d'un seul mot, Ben Gvir a réussi à ridiculiser et à couvrir de honte Israël, de Téhéran à Washington.

L'universitaire israélien et animateur de podcast Shaiel Ben-Ephraim a déclaré que le message de M. Ben-Gvir "confirme l'opération israélienne et la ridiculise", ce qui "sape le pouvoir de dissuasion d'Israël".

Contactés par l'AFP, ni l'armée ni le gouvernement n'ont souhaité commenter les explosions rapportées en Iran et attribuées à Israël par des responsables américains cités dans des médias aux États-Unis. Le Jerusalem Post a aussi confirmé la filiation de l'attaque en citant notamment deux officiels anonymes au sein du ministère de la Défense israélien.

Trois ministres du gouvernement et des experts juridiques ont tenu une "discussion d'urgence" au bureau du Premier ministre israélien, car ils craignent que la Cour pénale internationale (CPI) n'émette des mandats d'arrêt à l'encontre du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et d'autres ministres pour des violations du droit international, rapporte le Times of Israel.

Cette réunion a été organisée à la suite d'informations selon lesquelles de tels mandats pourraient être délivrés dans un avenir proche.

Des préoccupations similaires ont été exprimées par M. Netanyahu lors de ses récentes réunions avec les ministres des affaires étrangères britannique et allemand en Israël. Il a été décidé qu'Israël demanderait l'aide d'autres cercles diplomatiques influents pour tenter d'empêcher l'émission de mandats.

La Chine a indiqué vendredi vouloir jouer "un rôle constructif pour une désescalade" au Proche-Orient, après des explosions survenues en Iran, que des responsables des Etats-Unis cités par des médias américains ont imputé à Israël.

"La Chine s'oppose à toute action susceptible d'entraîner une escalade des tensions et continuera à jouer un rôle constructif pour une désescalade", a assuré devant la presse un porte-parole de la diplomatie chinoise, Lin Jian, interrogé à ce sujet.

L'Union européenne appelle les parties en présence au Proche-Orient à "s'abstenir de toute nouvelle action" après des informations concernant une frappe israélienne en Iran, a déclaré vendredi la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen.

"Il est absolument nécessaire que la région reste stable et que toutes les parties s'abstiennent de toute nouvelle action", a dit Mme von der Leyen lors d'un déplacement en Finlande avec le Premier ministre finlandais Petteri Orpo.

Les autorités syriennes ont commenté les frappes israéliennes qui ont eu lieu à l’aube dans le sud de la Syrie, selon des informations relayées par les médias d’État, et reprises notamment par Reuters et Al-Mayadeen.

Selon la chaîne d'information pro-iranienne, le ministère syrien de la défense « affirme avoir repoussé une agression israélienne visant des sites de défense aérienne dans le sud de pays » et ne déplore que « dégâts matériels »

Selon le Jerusalem Post, la "récente attaque (...) à Ispahan (en Iran) a été exécutée avec des missiles à longue portée lancés à partir d'avions, et non de drones ou de missiles terrestres" comme l'indiquaientt de précédents rapports.

Oman, pays du Golfe qui a longtemps joué les médiateurs entre Téhéran et les Occidentaux, a condamné vendredi "l'attaque israélienne" en Iran, après des explosions à l'aube dans la province iranienne d'Ispahan attribuées à Israël par des médias aux Etats-Unis citant des responsables américains.

Le sultanat d'Oman "condamne l'attaque israélienne de ce matin contre Ispahan, en République islamique d'Iran, ainsi que les agressions militaires répétées d'Israël dans la région", a affirmé un porte-parole du ministère des Affaires étrangères dans un communiqué publié sur X.

Dans les heures qui ont suivi la frappe qui a touché une base militaire iranienne dans le centre de l'Iran, la chaîne d'information publique iranienne, l'IRIB, est loin de faire tourner l'informaton en boucle. 

Bien que le flux d'informations à l'écran en fasse mention, la majorité des reportages diffusés ne focalisent pas sur cette attaque attribuée à l'armée israélienne.

La couverture des attaques a principalement montré des habitants d'Ispahan, près de l'endroit où les frappes ont eu lieu, vaquant à leurs occupations quotidiennes, comme faire un pique-nique et aller au parc avec des amis et des membres de leur famille.

Photo d'illustration. STAN HONDA/AFP

L'agence de notation S&P Global a baissé d'un cran la note de la dette d'Israël vendredi, de AA- à A+ qui indique tout de même une forte capacité à rembourser, face à des "risques géopolitiques accrus".

"La récente intensification de la confrontation avec l'Iran accroît les risques géopolitiques déjà élevés pour Israël", précise l'agence en assortissant sa notation d'une perspective négative.

En février, Moody's l'avait également abaissée d'un cran en raison du conflit avec le Hamas, à A2 assortie d'une perspective négative.

Début avril, l'agence de notation Fitch s'était distinguée de ses consœurs en retirant Israël des dettes sous surveillance, maintenant sa notation à A+ avec une perspective négative.

La position de la France, c'est la désescalade et la retenue au Proche Orient, a rappelé vendredi le ministre français délégué à l'Europe, Jean-Noël Barrot sur Sud Radio, après des informations concernant une frappe israélienne contre l'Iran.

"Il est sans doute un peu tôt pour que je puisse vous faire des commentaires sur ce qui s'est passé cette nuit", a-t-il ajouté, précisant que le président de la République Emmanuel Macron s'exprimerait "en temps utile".

⚡ Selon des responsables iraniens, cités par le New York Times, les frappes israéliennes ont touché une base aérienne militaire près d'Ispahan, bien que l'ampleur de l'attaque et des dégâts ne soit pas encore connue.

L'Iran et Israël ont tous deux cherché à minimiser l'importance de l'attaque, l'Iran affirmant qu'elle n'avait pas perturbé les principales infrastructures du pays, tandis qu'Israël n'a pas commenté publiquement les frappes.

Toujours dans la nuit de jeudi à vendredi, le Hezbollah a aussi affirmé avoir bombardé à 21h45 du « matériel d’espionnage » dans la caserne de Ramim, en face de la localité libanaise de Markaba (Marjeyoun).

Le Hezbollah a anjnoncé enfin avoir tiré avec son artillerie à 1h du matin, sur un rassemblement de soldats israéliens sur de la position d'Al-Rahib.

Au Liban-Sud, selon notre correspondant dans la région Mountasser Abdallah citant des sources de sécurité, un calme précaire régnait encore ce matin, tandis que la nuit a été marquée par plusieurs incidents à la frontière avec Israël.

Entre 21h30 et 22h, l’artillerie israélienne a bombardé par intermittence la localité de Houla (caza de Marjeyoun).

Après 22h, le Hezbollah a annoncé avoir bombardé à 20h23 la base de Beit Hillel en Haute Galilée avec des roquettes de type Falaq, en représailles aux bombardements qui ont eu lieu la veille à Khiam et Kfar Kila (caza de Bint Jbeil).

Il n'y a "aucun dégât" sur les sites nucléaires après les explosions rapportées vendredi dans le centre de l'Iran, a déclaré l'AIEA, alors que des responsables américains font état d'une attaque israélienne en représailles aux tirs contre Israël le week-end dernier.

L'agence internationale de l'énergie atomique, basée à Vienne, en Autriche, "continue d'appeler", sur le réseau social X, "chacun à une extrême retenue et répète que jamais aucune installation nucléaire ne devrait être ciblée lors de conflits militaires".

Toujours jeudi, les États-Unis et la Grande-Bretagne ont renforcé leurs sanctions contre l'Iran, suite à l'attaque aux drones et missiles lancée le 13 avril contre le territoire israélien après à une frappe meurtrière imputée à Israël contre le consulat iranien à Damas.

Les États-Unis ont aussi imposé leur véto à un projet d'adhésion des Palestiniens aux Nations unies. Cette décision a été condamnée par le Hamas et l'Autorité palestinienne. 

Le premier a promis de poursuivre "sa lutte jusqu'à l'établissement (...) d'un État palestinien indépendant et pleinement souverain avec Jérusalem pour capitale". Tandis que le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbad, a considéré que la "politique américaine agressive envers la Palestine, son peuple et ses droits légitimes représente une agression flagrante contre le droit international".

Dans la bande de Gaza dévastée par plus de six mois de guerre, l'armée israélienne a mené de nouvelles frappes meurtrières jeudi tandis que  le chef de l'ONU Antonio Guterres déplorant un "enfer humanitaire" dans le territoire palestinien. Le Hamas a déploré 

Au moins 71 morts supplémentaires ont été recensés dans la bande de Gaza, portant à 33.970 le bilan des morts, essentiellement des civils, depuis le 7 octobre, selon le ministère de la Santé du Hamas, selon la dernière dépêche de l'AFP publiée peu avant minuit jeudi.

L'autre information principale de cette matinée :

Des frappes israéliennes ont visé vendredi à l'aube une position de l'armée syrienne dans le sud de la Syrie, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), au moment où Israël lançait une attaque contre l'Iran selon des médias américains.

➡️ Plus de détails ici.

Les explosions en Iran ont coïncidé avec le 85e anniversaire du guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, a rappelé l'AFP.

L'agence iranienne Tasnim a indiqué vendredi, en citant des "sources bien informées", qu'il n'y avait "aucune information faisant état d'une attaque de l'étranger", après des explosions entendues dans le pays.

"Contrairement aux rumeurs et aux affirmations faites par les médias israéliens", il "n'y a aucune information faisant état d'une attaque de l'étranger contre la ville centrale d'Ispahan ou toute autre partie du pays", a indiqué l'agence, alors qu'aucun dirigeant iranien n'a publiquement commenté ces explosions et que de hauts responsables américains ont fait état d'une attaque israélienne en représailles aux tirs de drones et de missiles sans précédent contre Israël le weekend dernier.

L'information principale de ce matin :

Plusieurs explosions ont été rapportées tôt vendredi dans le centre de l'Iran, de hauts responsables américains faisant état d'une attaque israélienne en représailles aux tirs de drones et de missiles sans précédent contre Israël le week-end dernier.

 ➡️ Lisez ici le repère de notre co-rédacteur en chef Anthony Samrani sur cette nouvelle séquence de la guerre qui a éclaté le 7 octobre dernier

Bonjour !

Ce vendredi est le 196e jour de la guerre dans la bande de Gaza, et le 195e jour depuis l'ouverture d'un front au Liban-Sud entre le Hezbollah et l'armée israélienne.

Retrouvez ici notre couverture en direct des événements dans la région.